LES PIERRES DE SEL 1
- Peinture (81 x 65 cm)
- acrylique s/toile
- 2013
1400 € (vendu)
2013 Acrylique s/toile 81x65
Collection privée
Les Pierres de Sel
| 2013 Rose matinal la mer lissait ses algues d'un bleu que les aciers des coques fendaient à l'envie. Aussi loin que l'oeil peut courir, rien de rauque ne laissait entrevoir le plus petit signe d'alerte. Pas de toux, pas de toux, chantait du tronc, un oiso multicoloré de rêves vogués toute la nuit. La douceur étalait sa brume entre ciel et terre, ne laissant sur le chemin grimpant entre les vignes, qu'entre les orteils quelques vieux ceps se tenaient droits sur les épis d'une tignasse d'arbres. Et puis aussi un champ de coq au beau milieu de la route, rythmé par le tempo d'un réveil Jaz, où les myckey bi bop aient saxo-saxo. Bref, pas un pépin dans la quiétude. Les marins savent que la mer est plus inquiétante lorsque rien d'ailes ne bouge.Avant l'orage sur l'eau l'ondulation des vagues se défrise brusquement, les goélands semblent scotchés sous les nuages, et un tampon ouateux bouffe le moindre bruit dans un silence verrouillé. Pendant ce temps là, le littoral continuait à se la jouer jour chômé. Un Dimanche somme toute ordinaire, pour tout un petit monde sans idées. Accroché aux filets lumineux des bleus, j'allais d'un rocher à l'autre, sans faire "ino marre", tel un chocolatier constipateur d'humeurs enjouées. Les petits lapins à la tâche pomponnaient des mauves aux verts des violacées, s'asseyant au sommet des toits d'épis jaunes sur les roux sillons, aux branches des trompettes, quelques rayons cuivrés marquaient le début d'une bonne annonce faite aux marris. Et les tambours en ran serrés rantanplanaient la plage en tête des chars à voiles. On aurait même vu un vernis sel faire un saut de l'ange dans la soupe au laid du grand vizir. Les maisons blanches aux joues rosacées traversaient la baie en repoussant les volets des fines bouches triant leurs préférences du bout de leurs doigts gantés. Quelque chose de paix , mais si, flottait dans les guitares sur leurs routes de mène fils. L'ambiance sentait tellement le barbecue que les sardines vinrent s'asseoir aux bans dans les jardins publics. Ô le beau Dimanche ! Le tableau un peu fatigué d'avoir tant densé, s'assit pour regarder couler ses larmes tout au long des étiers de ses joues, dans un fond de saumure. Une grande vague souleva la sérénité d'un geste de colère incompris. Heureusement que le tableau est fini, me dis-je à ne retenir que cette conclusion, c'est lui qui dépeint le vrai il est vivant, ardent et chaud, simple comme un acte d'enfant, et sans dessein, rien qu'en peinture de pas menteur. Niala |
« Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'artiste ou de ses ayants droit est interdite"
- Technique : Peinture (acrylique s/toile)
- Année de réalisation : 2013
- Hauteur : 81 cm
- Largeur : 65 cm
Soyez le premier à laisser un avis.
